Publié dans Editorial

Le roi, de retour !

Publié le lundi, 01 septembre 2025

L’Ampanjaka Toera revient au pays, sur la Terre des Ancêtres, le Tanindrazana. Le   « Kabeso »,  « Karandoha », relique sacrée d’Andriamilafikarivo, alias Toera, nom de code de guerre, dernier monarque en exercice du Royaume de Menabe, débarque au pays avec deux des chefs guerriers.

En pleine possession de ses forces physiques et morales, environ 44 ans, Toera résista fermement ou farouchement à l’invasion des colons vers la fin du XIX ème siècle. Le roi du Menabe rejeta tout compromis voire toute occupation étrangère sur son royaume. Soit dit en passant, soulignons que le roi  Andriamilafikarivo se levait aussi contre le pouvoir central Hova d’Antananarivo. Les forces militaires coloniales  d’occupation déployées dans le Royaume du Menabe ont été repoussées à plusieurs reprises par la fougue des guerriers conduits par le roi Toera. Mais un jour de 1897, le combat fit rage à Ambiky, les héros dirigés par Toera ont été décimés par les forces impitoyables des colons. Ce fut dans cette circonstance tragique que Toera trouva la mort et sa tête, en guise de trophée de guerre et témoin incontestable de sa mise hors d’état de nuire. En effet, le roi Toera et ses guerriers furent neutralisés. Et cela à cause de la trahison de son gendre Léo Samat. Une source affirmait que ce dernier descendait d’une famille de colons de La Réunion. Débarqué au pays, il nourrissait une relation avec Alfred Grandidier, le grand pilleur des ressources naturelles endémiques de Madagasikara qui fut d’ailleurs pour quelque chose avec le gendre de la défaite de Toera. Les « Kabeso » de Toera et de ses chefs de guerre finirent par atterrir dans la Métropole et exposés au public signifiant que la pacification de la Grande île, en tant que colonie française, fut achevée.

De retour au pays grâce à une âpre négociation diligentée essentiellement par Lalatiana Rakotondrazafy, en sa qualité de ministre de la Communication et de la Culture, à l’époque des faits. Un fait qu’il fallait le préciser et apprécier dans sa juste valeur.

Les reliques sacrées du roi Toera et ses valeureux chefs de guerre font l’objet d’hommage national ce jour à Antananarivo qui est, d’ailleurs, à marquer d’or sur une pierre blanche. Le roi Toera incarne le symbole de la lutte contre toute forme d’occupation étrangère sur la Terre des Ancêtres avant d’être acheminés à Mitsinjo dans le Menabe. Il mérite, lui et ses guerriers, l’estime nationale et le respect de tous les citoyens d’aujourd’hui et de demain.

Faut-il le rappeler que d’autres « Kabeso » restent encore « emprisonnés » en France. Ils furent rendus possibles  lors des guerres et d’autres exécutions sommaires faites par les Français colons afin de mater toute forme de velléités s’opposant aux forces coloniales. Et partant du même principe, il faudra signaler légitimement l’accaparement des richesses nationales par les colons qu’il va falloir récompenser. Le cas des Nosy Malagasy (îles Eparses) n’est pas non plus à écarter de la démarche. Une annexion  pure et simple par la puissance coloniale ! Le combat continue ! Que la France sache, pour sa gouverne, les Malagasy lutteront jusqu’au moment où leurs précieuses « Nosy » soient restituées ainsi que d’autres reliques sacrées. A bon entendeur, salut !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Post – pillage
    Le redressement post-pillage s’organise. Une cellule du genre comité de pilotage se met en place pour étudier au cas par cas et évaluer le cas échéant les besoins en collaboration avec les représentants directs des « sinistrés ». Constatant les dégâts potentiellement dévastateurs et les ruines subies en un coup de vent par les opérateurs, le Gouvernement prend ses responsabilités. Dans les faits, l’Etat va agir en tant que facilitateur dans toutes les démarches auprès des banques ou autres institutions dispensatrices de crédit. Il (l’Etat) prendra en charge en totalité les intérêts bancaires. L’objectif étant de permettre aux opérateurs ou propriétaires victimes de vandale, de braquage ou de pillage de se remettre dans les meilleurs délais.

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